Etude Wavestone – Dir.Achats / Dir.Juridique
21 mars 2018

Etude Wavestone – Dir.Achats / Dir.Juridique


En octobre 2017, Wavestone publiait une étude sur les relations entre les Directions des Achats et Juridique (1).

Conclusion majeure: 70% des décideurs Achats estiment que les relations entre les deux directions ne sont pas optimales.

Pour plus de 70% des décideurs Achats, les relations avec la Direction Juridique ne sont pas optimales

Cela choque quelqu’un ? Moi, pas. Non pas que cela serait normal, mais personnellement, je pense que les relations entre la majorité des directions d’une entreprise ne sont pas optimales.

Au passage, vous noterez l’utilisation de la forme négative « ne sont pas optimales », si chère à nos compatriotes, alors qu’une forme plus positive pourrait être employée: « peut être optimisée ». Mais je ne suis pas un spécialiste des sondages…

Si l’analyse de Wavestone est intéressante et revient sur des éléments factuels (le propre d’une étude) je vais compléter cela par des éléments plus personnels (le propre d’un blog).

« C’est pas moi, c’est lui »

D’abord j’aimerais voir les résultats des mêmes questions posées aux Directions Juridiques. L’enseignement serait je pense intéressant. Regardons le premier point mis en avant par les Achats: manque de disponibilité des juristes.

Un peu comme dans les cours d’écoles: « c’est pas ma faute c’est l’autre qui n’est pas disponible ».

Selon l’étude, ce premier point entrainerait de facto une intervention trop tardive – deuxième difficulté pointée. Encore une fois, c’est la faute des autres…

Le troisième point concerne la divergence de priorité avec une Direction Juridique trop éloignée du business.

A lire tout cela, pourquoi garder une Direction Juridique dans les entreprises ? Ah oui, c’est vrai, ils ont une vraie compétence utile pour préserver les intérêts de l’entreprise…

« J’ai pas les bons outils »

On enchaine avec un manque d’outils ou des outils inadaptés.

Après le « c’est pas moi, c’est l’autre », on a le classique « j’ai pas les bons outils ».

Et si on grandissait un peu pour quitter la cour d’école ?

Back to basics

Revenons à la base – « Back to basics » comme on disait chez Alstom.

Acheteurs et Juristes sont des collègues. Si si, vous avez bien lu, j’ai écrit « collègues » ! Ils travaillent pour la même entreprise, pour le même employeur, ont accès au même restaurant d’entreprise, au même comité d’entreprise… Un truc de dingue je vous dis !

« Back to basics », ça veut dire quoi ? Ca veut dire remettre l’humain au coeur du système, arrêter de se cacher derrière les titres (juriste, acheteur,…), derrière les outils, de créer des clivages, de pointer du doigts les dysfonctionnements des autres.

Changer les process c’est bien (une des pistes évoquées par l’étude), mais si les gens n’ont pas envie de collaborer, ça fera pschitt. Il faut commencer par les gens.

Prise de conscience

Les enseignements de cette étude sont néanmoins intéressants.

D’abord, elle existe, c’est-à-dire qu’il y a, et c’est une bonne nouvelle, une prise de conscience qu’il est possible que juristes et acheteurs travaillent ensemble.

Ensuite, elle présente factuellement ce que beaucoup pensent: les collègues devraient travailler ensemble et pas les uns contre les autres.

Et vous, quelle est votre lecture de cette étude ?

 

PS: bien évidemment, mon propos n’est pas de tirer à boulets rouges sur Wavestone ou leur étude; je trouve très bien qu’ils l’aient faite et que les résultats soient présentés. J’apprécie d’ailleurs beaucoup ce cabinet qui a une excellente image.

(1) Cliquez ici pour être redirigé vers le site de Wavestone ou consultez la page en format PDF ici

  • Jean-Charles Savornin
    Jean-Charles Savornin

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